Femme Peulhe |
Les peuls sont un peuple de nomades au même titre que les touaregs. Ces bergers, en perpétuel mutation, sont à la recherche de pâturage. Ils doivent se déplacer sur de longues distances d’ou la nécessité d’avoir des éléments légers de la vie traditionnelle. L’habitat peul « est donc sommaire, précaire et constitue même s’il est unique tout l’univers de la communauté, laquelle est en générale très réduite. »
L’origine des peuls
L’origine des peuls est très controverse. Les anthropologues leurs ont donnés des origines différentes, mais la plus retenue est l’origine saharienne. Ils seraient, en effet, originaires du Sahara et sont intégrés depuis des siècles à la populations de nombreux états d’Afrique occidentale. On retrouve des peuls au Sénégal, en Gambie, en Guinée Bissau, en Guinée, au Mali, en Haute Volta, dans le nord du Togo et au Bénin, au Niger, au Nigeria, au Cameroun et au Tchad.
La langue peule
La langue peule est parlée par 12 millions d’Africains. On distingue cinq principaux dialectes : fouta toro, macina, dialectes orientaux et bassin des voltas. « Les variations dialectales affectent principalement le lexique mais l’intercompréhension est assez facile. » La langue se transforme au contact de locuteurs d’autres langues qui s’en servent et souvent la simplifie. Comme en témoignent les langues wolof et sérère don’t la parenté avec le peul est reconnue, on rencontre également de nombreux cas de métissages linguistiques. Malgré sa présence dans des pays très éloignés les uns des autres, subsiste une certaine homogénéité de cette langue. Les nombreux dialectes n’empêchent qu’il existe « un peul littéraire qui joue parfois le rôle de langage secret. » Comme dans toute l’Afrique noire, leur tradition se perpetue a travers la tradition orale.
L'exemple d' Amadou Hampâthé Bâ
Amadou Hampâthé Bâ |
Né au Mali en 1900 et mort en 1991 à Abidjan, Amadou Hampâthé Bâ a su s'imposer comme une grande figure de la sagesse et de la culture africaines. Amadou Hampâthé Bâ est surtout connu pour son attachement à la tradition orale, cette tradition que l'on retrouve dans l'ensemble de sa production littéraire de jeunesse.
Citons Kaïdara: récit initiatique peul, Petit Bodiel : conte drôlatique peul, le petit frère d'Amkoulel, la poignée de poussière : contes et récits du Mali ou encore Njeddo Dawal, Mère de la Calamité. Tous ces contes qu'il retransmet aux enfants par le biais de l'écrit, Amadou Hampâthé Bâ les a écoutés dès sa petite enfance, au sein de la maison familiale où vivait l'un des plus grands maîtres de la parole de l'époque : Soulé Bô dit "Koulel", don’t il reçut le surnom. "Ce n'est que plus tard, expliquait-il, que le sens spirituel profond de ces contes m'a été révélé"3 d'où son désir de le transmettre aux enfants.
Ce n'est pas par hasard qu'en 1966, Lilyan Kesteloot fut dépêchée par l'UNESCO auprès d'Amadou Hampâthé Bâ pour l'aider à comprendre certains grands textes de la tradition orale, en particulier Kaïdara, récit initiatique des Peuls.
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